Les faits se passent au printemps 1915. Blessé à la bataille de la Marne, Georges, un jeune sergent, après plusieurs mois d'hôpital et de dépôt, rejoint son régiment au repos dans un petit village de Champagne. Pendant quelques jours, il mène une vie de cantonnement avec ses corvées, revues, exercices, mais aussi ses concerts et ses distractions, avant d'être jeté dans la bataille de Woëvre pour la reconquête de Saint-Mihiel et des Hauts de Meuse.
Son régiment a pour mission de reprendre le village de Maizeray. Comme dans les autres parties du front d'attaque, la position est solidement retranchée derrière d'importants ouvrages bétonnés et un redoutable réseau de fils de fer barbelés. Les chances de succès sont minces, d'autant plus que l'offensive a été hâtivement préparée et que la pluie qui tombe sans discontinuer rend impraticable le terrain et inefficace l'action destructrice de l'infanterie. Malgré ces conditions défavorables, l'attaque est lancée à la date fixée. Les assauts qui se succèdent plusieurs jours de suite viennent tous se briser sur les barbelés intacts. C'est le massacre. Par rangées entières, les compagnies sont fauchées et, dans la boue, des centaines et des centaines d'hommes vont mourir pour Maizeray.
Mourir pour Maizeray, chroniques de la Première Guerre mondiale
par Jean Le Borgne
320 pages, 14,5 x 20,5 cm
ISBN 2-7516-0078-6